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Blog AMERTUME
29 décembre 2008

LES BELLES ET LA BÊTE

Camomille : Tu aurais pu m’avertir quand même ! Comment veux-tu que j’te fasse confiance dorénavant ?

Anita : C’est pour te préserver ma belle ! Comme j’te connais, tu aurais fait des cauchemars la nuit et on aurait passé des nuits blanches.

C : Pétouille ! On est en pleine région du Gévaudan ici à Marvejols et personne ne m’avait rien dit !

A : Bon ben tu le sais maintenant ! A Marvejols en Gévaudan que nous sommes, le pays de la Bête du même nom ! Pas de quoi fouetter une alouette !

C : La Bête du Gévaudan ! Comme j’ai été sotte ! Et dire qu’ils ont laissé la fenêtre du salon entrebaîllée la nuit dernière ! On aurait pu être égorgées en un tour de main.

A : J’te ferai dire qu’elle l’est encore ce soir ! J’me demande bien pourquoi ils chauffent la pièce ?

C : Si tu peux m’en dire un peu plus sur cette bête, car j’en connais que le nom et la peur qu’elle inspire.

A: La Bête du Gévaudan est à  l'origine d'une série d'attaques contre des humains survenues entre 1764 et1767. Tu vois que ça ne date pas d’hier. Ces attaques ont eu lieu tout près d’ici dans la province du Gévaudan ce qui correspond grosso modo à la Lozère actuelle. La première victime a été une jeune fille de 14 ans , Jeanne Boulet

C: Pauvre petite ! A quoi elle ressemblait cette bête ?

A : Tout le monde s’accordait pour dire que c’était  un hybride de chien et de loup et on avait coutume de l’appeler la bestia en langue d’oc. On disait que la bête avait la taille d’un taureau, de grandes griffes dures comme de l’acier et des oreilles pointues ressemblant aux cornes du diable.

C : Parce qu’il y avait eu des témoins ?

A :Penses-tu ! Personne ne l’avait vue ou n’avait survécu à cette vision pour en parler, mais chacun disait connaître quelqu’un qui avait vu la bête.

C : L’homme qu’a vu l’homme qu’a vu la bête !

A: Certains ont supposé  qu'un homme avait dressé un ou plusieurs animaux issus de croisements entre des chiens et des loups en leur apprenant à se nourrir de chair humaine. On raconte aussi que la bête déshabillait ses victimes et allait jusqu’à les décapiter.

C : Pétouille ! J’en ai les plumes qui se dressent ! Et est-ce qu’on a mis fin aux agissements de cette serial killer ?

A : Face à ce phénomène, on a fait appel à des tas de chasseurs. Dragons, louvetiers et porte-arquebuse du roi se sont succédé pour courir sus à la Bête et ça n’a rien donné. C’est vers  1765 qu'un grand loup a été abattu et qu’on a cru que tout était fini. On a envoyé la bête au musée d’histoire naturelle et on déclaré l’affaire close. Circulez, y a plus rien à voir ! Et puis, à la fin de l’année, ça a repris de plus belle pour durer encore pendant deux ans avec une trentaine de victimes supplémentaires.

C : A côté de ça, Jack l’éventreur n’a été qu’un enfant de chœur !

A : Ce n’est que le  19 juin 1767, au cours d’une battue, qu’un chasseur a abattu un animal ressemblant à un loup d'une taille très importante. On a finalement sifflé la fin du match et les attaques ont cessé sur la région.

 C : Oué ! Juste pour dire d’avoir la paix ! Mais qui dit que c’était bien la bonne bête ? On lui a mis peut-être tout sur le dos, histoire de clore le débat . C’aurait très bien pu être un schizophrène évadé de n’importe quel asile de France et de Navarre. Et à cette époque, Elvis Matuvu n’était pas là pour faire face à la situation.

A: C’est sûr qu’il t’aurait  vite fait bien fait sorti un méga plan dont il a le secret et la bête ou le schizo en question n’aurait pas eu le temps de moufter.

C: Toujours est-il que rien ne m’assure que ce monstre soit hors d’état de nuire. On couche à deux pas des lieux des crimes et y a de quoi se faire du souci ! La bête a très bien pu rester en sommeil pendant un quart de siècle et finalement se réveiller plus dangereuse que jamais.

A : Arrête de délirer ! Et puis on est toute une armée dans la maison.

C : Cause toujours  ma nièce ! Si la bête s’était pointée le soir de Noël et dans l’état où elle était ton armée, on serait plus de ce monde pour se lamenter.

A : C’est vrai que les troupes étaient sacrément pompettes !  Suzette pleurant dans les bras du gros René, Maria Rosa imitant la grenouille et bien sûr le clou du spectacle, Henriette faisant la danse du ventre sur la table du réveillon. Faut dire que l’ambiance était chaude.

C : Cette Henriette, tout de même ! Du haut de ses 75 hivers, faisant sa Shéhérazade et finissant par mettre les pieds dans la bûche.

A: La patronne a pas son pareil pour recruter l’élite du gratin.

C: En tout cas, chapeau pour l’animation musicale. Gontran n’a pas son pareil pour faire danser les convives. Son accordéon avait l’âme joyeuse.

A : Et puis, Simon et Lucien, quels artistes ! Chantant Nuit de Chine en s’accompagnant avec deux cuillères dans chaque bouteille ! Ils ont remporté un gros succès.

C : Et puis ne parlons pas de Pépé Charly. Dehors et dans la neige qu’il a interprété son Miserere, entre le pousse café et le Champagne. J’en frémis encore ! Les chouettes en ont cessé leurs ululements.

A : Dommage qu’il y ait eu la fausse note de la soirée avec Robert et ses manipulations.

C : Quel gros dégueulasse ! Aller lutiner ainsi les demoiselles de la soirée !

A: Lutiner est un euphémisme ! Il  les pelotait carrément ! Je veux bien que tout le monde soit majeur, mais tout de même ! La petite Marlène lui a filé une bonne baffe et tu crois que ça l’aurait refroidi ?  Il s’en est pris tout de suite après à la pauvre Fernande, cette célibataire endurcie et réfractaire aux contacts mâles et qui affiche 92 ans au compteur.

C: Quel blasphème ! Quelle hérésie ! Remarque qu’on peut pas l’accuser de pédophilie . Et tu crois qu’en s’en prenant à Fernande, il était en extase ? Parce qu’il y en a que rien que d’y penser, ça leur fait de l’effet !

A :  Commence pas dans la grivoiserie ! Mais je m’suis drôlement poilée ou plumée plutôt, quand sa femme Francine lui a appliqué son assiette de vacherin sur le museau.

A : Finalement, ça faisait partie du spectacle. C’est la bonne humeur qui l’a emporté.

C : Y reste pas moins de quatre jours à cohabiter et c’est pas gagné ! On rentre à Figeac que le 3 janvier. Il va falloir que tout ce petit monde se supporte encore !

A : J’te supporte bien ma Camie alors qu’on est presque l’une sur l’autre jour et  nuit.

C : Dis tout de suite que c’est une corvée pour toi ! Mais parlons peu parlons bien ! Cette nuit, et celles qui suivent, il nous faut assurer un tour de garde. Deux heures de sommeil chacune en alternance .

A: C’est-t-y qu’tu perdrais la ciboulette ?

C: J’ai comme l’intuition que la Bête du Gévaudan rôde dans les parages !

A : Oué ! Et puis l’homme à la hache aussi ! Si tu veux jouer à la veilleuse, tu y joueras toute seule ! Moi, la nuit, je dors ! Et puis maintenant, la fenêtre, ils la ferment ! Ils ont bien senti que c’était l’hiver.

C : Que la fenêtre soit fermée ou les volets même, ça empêchera pas le monstre de forcer l’entrée ! Tant pis ! Je guetterai toute seule ! Mais quelle idée elle a eu la patronne ! Dans le Gévaudan ! Et pourquoi pas sur les bords du Loch Ness l’année prochaine !

A : Bon ! Mademoiselle ! On va pas faire le réveillon là-dessus! C’est le couvre feu ! D’ailleurs, y-a Féfé qui ronfle déjà !

C : Et bien ça promet ! Pour la Belle nuit, la Douce nuit, ou la Sainte Nuit, on repassera ! C’est pas tous les soirs Noël !

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