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Blog AMERTUME
6 août 2014

SUR LA PLACE DE MAI, LES MÉMÉS FONT CE QUI LEUR PLAÎT.

mapuche

L'actualité vient télescoper ma lecture de « Mapuche ». Oui, je lis avec un peu de retard c’est vrai, ce formidable thriller historique de Caryl Férey qui a pour toile de fond l’Argentine des années 1970 , celle qui vit sévir la dictature militaire avec toute sa cohorte de laveurs de cerveaux, d’ordures de tortionnaires, de kidnappeurs, de tueurs et de voleurs d’enfants . Ceux de mon âge étaient peut-être un peu jeunes pour s’intéresser à ce fléau et prendre véritablement conscience de sa tragique dimension historique. En France, nous étions sous Giscard et il ne me souvient pas de l’avoir entendu moufter plus que ça. Et puis l’Argentine jouait la coupe du monde à domicile à cette époque et il ne fallait surtout pas venir troubler la fête. Les personnages de Jana et Ruben sont poignants. L’une est descendante des Mapuches, communauté aborigène vivant repliée au Chili et en Argentine, et l’autre est le fils de Daniel Calderon, poète choisissant de se suicider dans les geôles de la dictature quand on lui amène la tête décapitée de sa fille, jeune sœur de Ruben. Personnages et récit de fiction certes, mais représentant fidèlement la réalité de l’époque. Je le disais en préambule, l’actualité s’invite à ma lecture, puisque la présidente des Grand-Mères de la place de Mai vient de retrouver son petit-fils après de longues années d’inlassables recherches. Ça, c’est de l’info qui compte ! Bien plus que celle dont on nous rabat les oreilles avec le possible retour de Paul Bismuth. Bravo les Mémés ! Bravo de ne jamais avoir abandonné la castagne ! Oui, et le roman « Mapuche » nous le rappelle, à cette époque, on enlevait les mères, on les tuait et on s’appropriait leurs bébés pour les donner aux familles des dignitaires en mal de procréation. Et les grand-mères n’ont jamais rien lâché et sont allées chaque semaine faire les « folles » autour de la Place de Mai pour demander des comptes. Et quand les grands-mères ont disparu, ce sont leurs filles qui ont pris le relais et elles ne sont pas loin d’être grand-mères aujourd’hui. Pas si folles que ça les guêpes !

grand mere 2

grand mères

Après 36 ans de recherche, Estela Carlotto, figure historique des Grands-mères de la Place de Mai, vient de retrouver la trace de son petit-fils Guido, disparu pendant la dictature militaire (1976-1983). "Je ne voulais pas mourir avant de le serrer dans mes bras. Je vais bientôt pouvoir l'embrasser. Je veux le toucher, regarder son visage", a dit à des journalistes cette infatigable militante de 83 ans.

 

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