DÉGÂTS DES OS
Si vous êtes tentés par la momie, une visite au musée de Guanajuato au Mexique s’impose. Sont exposés en vitrine les restes de celles et ceux qu’on n’a pas réclamés, et cela depuis un bail. Bien souvent, la plupart ont perdu la vie dans des circonstances dramatiques. Qui étaient-ils, d’où venaient-ils, que faisaient-ils ? Autant de questions qui pourraient conduire à faire une petite enquête dans l’intérêt des familles. Du genre de cette émission de télé « Perdu de vue » ou de la série américaine « Affaires non classées ».
Ici, c'est la momie de droite qui pourrait présenter un quelconque intérêt. La seule à porter encore un pantalon. Peut-être qu'avec l'étiquette, on pourrait retrouver la marque et remonter au fournisseur. Pour que le futal ait résisté à l'éternité, ça doit être du textile de qualité. Et puis a-t-on seulement regardé dans les poches pour voir s'il ne restait pas un ticket de pressing. Allez! Bougez-vous les Mexicains !
Alors là, c'est une momie à vous clouer d'effroi ! Le clou du spectacle pourrais-je dire, sauf votre respect. Un pauvre bougre ou une pauvre bougresse qui aurait fini sa vie en brochette pour le régal de ses comparses ? Le crâne entre autres a été transpercé de part en part. Après enquête, la mort remonterait au XVIème siècle et la victime aurait succombé à la période de l'inquisition espagnole. Rappelez-vous, Cortez et sa bande, venus semer la zizanie chez les indigènes du coin, et les curés derrière pour convertir les âmes, avec des clous. Bande de salopards ! Culeadi ! Bastardi ! Gilipoyas !