ESTIVE
Je peux pas m'en empêcher, c'est un fantasme ancré en moi depuis ma plus tendre enfance. Comme d'autres copains de la Maternelle voulaient faire pompier ou pilote d'hélicoptère, moi je voulais faire berger. Et comme dans la plupart des histoires, on ne réalise jamais ses rêves, alors, quand j'en ai l'occasion, comme ici à Hautacam, je prie le berger de rencontre d'aller se poser pour la journée en bas dans le vallée et je prends son bâton. Comme disait ce bon vieux Justin, le bâton de berger, y-a pas d'heure pour y goûter. Pour tout vous dire, c'est le chien qui fait tout le boulot. Là, c'était un Border Collie qui m'a tout de suite pris à la bonne et qui a bien vu que j' étais du métier comme lui était un caniche à sa mémère. Le boss est tout de même remonté le soir pour les parquer. En ce coin des Pyrénées, ce n'est pas le loup qui inquiète mais c'est l'ours. Récemment, 125 brebis d'un troupeau sont mortes, victimes d'un dérochement. Mais qui les a poussées vers la falaise? Telle est la question, mais chez les gens du métier, il s'agit des ours et on a vite fait de penser à Cannelito et Néré implantés dans la montagne et qu'on aurait aperçu dans le secteur. N'allez pas leur dire que les coupables peuvent être tout simplement des chiens errants. L'ours, c'est la bête noire du berger Pyrénéen, comme le loup l'est pour le berger Alpin.
Elles crèvent de chaud les bestioles et le rhododendron se fait sec.
Troupeau de vaches au bord du lac d'Isaby. Elles ont choisi la fraîcheur et sont en autonomie. Je ne peux tout de même pas m'occuper de tout le bétail !