LE MAILLOT ETAIT PISSEUX
Les aveux de dopage dans le Tour de France vont bon train . Le dernier en date vient du coureur danois Bjarne Riis, vainqueur de la grande boucle en 1996 qui reconnaît de son plein gré avoir largement consommé de l’E.P.O . Longtemps amateur de cette grande épopée qu’est le Tour, je me rappelle justement de ce coureur en jaune se laissant décrocher dans un grand col pour aller voir derrière l’état de fraîcheur de ses concurrents puis remonter au sprint, sans effort en tête du peloton . Un manège qu’il répéta plusieurs fois sans songer un instant à masquer sa tricherie . Il est chauve comme son illustre collègue italien Pantani emporté par les excès de la dope, mais il serait illusoire de penser que les autres coureurs à la pilosité plus généreuse soient exempts de tout soupçon . En effet, les deuxième et troisième du Tour cette année là, l’allemand Ullrich et le français Virenque convaincus eux aussi de dopage, ne pourront pas se voir remettre le maillot du lauréat . Peut-être faudrait-il aller chercher vers la cinquantième place pour désigner le vrai vainqueur . Qu’en est-il pour les autres, les héros de la légende ? Pour le grand Armstrong, on sait . A quand les aveux de Merkx, de Hinaut de Indurain ? A quand l’exhumation des restes d’Anquetil, de Coppi et autres pour y déceler les substances perfides de leur époque ? Riis annonce que si l’on veut lui reprendre son maillot, cela ne pose aucun problème . Il est dit-il dans un carton au fond de son garage . C’est dire que ce coureur a tout de même conscience de son usurpation pour ne pas l’avoir exposé comme un trophée dans son salon . Bel exemple d’honnêteté sportive ! Quant à ses supporters danois qui avaient peint leur maison en jaune pour fêter son exploit, si c’était à refaire, peut-être le feraient-ils à la pisse .