OFFRES D' EMPLOI
Edifiant le reportage de la Une, relatif aux cités de Marseille où le business de la drogue est à la pointe de l’économie . On n’apprend rien de nouveau hélas, mais ce qui choque le chaland, c’est le ton de résignation et celui de banalisation avec lesquels a été représenté ce reportage .
Tout comme la répartition des rôles dans la vie de la ruche, de la reine à l’ouvrière, il nous est présenté l’organigramme de la cocaïne connection dans les quartiers . S’affichent à l’ écran les trois fonctions d’emploi dans la cité et leur rémunération quotidienne correspondante .
DISTRIBUTEUR : 300 € VENDEUR : 250 € GUETTEUR : 150 €
On aurait presque envie de postuler, tellement l’emploi paraît protégé et plein d’avenir .Il est regrettable qu’on ne nous en dise pas davantage sur les coordonnées des employeurs d’autant plus que le document fait suite à l’emploi précaire des plus de cinquante ans .
On sait cependant que l’activité est dirigée par une seule famille du quartier qui a la main mise sur les riverains . On sait que ces quartiers n’ont pas été concernés par les émeutes de l’an dernier pour protéger le business, car le parrain du coin avait décrété le couvre feu . Si les médias ont une grande connaissance du dossier et des différentes parties prenantes, peut-être peut-on imaginer que la police et les pouvoirs les connaissent aussi . On peut donc s’interroger sur la compétence des politiques qui étaient aux responsabilités pendant ces dix dernières années, et douter alors de leurs bonnes intentions pour le futur . A moins que, comme certains le prétendent, on ait choisi de fermer les yeux ici ou là, pour se protéger de feux d’artifice intempestifs . En tous les cas, le maire de Marseille Pouette-Pouette avec ses accents de faux Pagnol pouvait bien jouer les matamores en se targuant que sa ville avait été épargnée par les feux d’artifice . Et le ministre de l’intérieur de l’époque pouvait bien rouler les mécaniques avec sa police juste assez compétente pour nous aligner sans nos ceintures ou à 54 km/h . Un dernier mot : Grenoble, ma ville natale serait-elle vraiment devenue la capitale de la mafia . Le dernier reportage de France 5 nous donne des sueurs froides . Va t-on devoir aller au ciné à la séance de 14 heures ? A ce sujet, même si l’on sait qu’en prison on tisse des liaisons dangereuses, je suis sûr que Alain Carignon n’y est pour rien . Faut pas charger la mule tout de même !