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Blog AMERTUME
4 août 2007

CANAL DU RHONE A SETE

(De Fourques à Aigues Mortes ( moitié du parcours)

Voilà ! C’est fait ! Depuis le temps que je projetais ce périple ! Avec une variante tout de même car nous ne sommes pas partis comme prévu de Beaucaire, lieu de départ du Canal, mais de Fourques puisqu’il ne fallait pas manquer la soirée et la nuit très conviviales chez les amis Françoise et Albert de Aniane plus connu dans sa région de l’Hérault sous le nom de Bernagues . Michel, très tenté lui aussi par l’aventure m’accompagnait ainsi que Sébastien pour l’aller simplement  . Disons le tout de suite, si les coureurs cyclistes surnomment Paris-Roubaix l’enfer du Nord, je n’hésite pas une seconde à qualifier ce parcours de « galère gardoise » . Ce n’est pas tant la distance de 54 km de Fourques à Aigues - Mortes qui vous mine l’organisme mais le terrain du chemin de halage bordant le canal . Tantôt de l’herbe, tantôt de la terre dure et séchée et le plus souvent de la caillasse sablonneuse qui vous encrasse la chaîne du vélo et les sacoches qui plombent le vélo . Il y a aussi la première crevaison qui me rappelle que je ne suis pas veinard et qu’il faut réparer sous une attaque de moustiques qui fait rage . Il y en aura une autre le lendemain sur le retour et une autre aussi pour Michel qui comme à l’ordinaire fait preuve d’un stoïcisme incomparable . Et puis, pour couronner le tout, ce canal qui n’en finit pas ! Normal me direz vous ! Il faut savoir ce que l’on veut ! Ce canal qui se courbe trop peu souvent pour rompre la monotonie et qui vous nargue dans son tracé rectiligne et qui ne finit pas d’en finir à perte de vue . On s’y épuise, on s’y éreinte et on a tendance à forcer l’allure pour en terminer plus vite . Certes, quelques hérons et quelques taureaux camarguais nous saluent de loin ! Certes la température est agréable et le vent est absent ! Quand bien même nous  dépassons les bateaux et péniches , la godasse n’en est pas moins lourde et ça commence à devenir lancinant  . Partis à 9h 30 de Fourques , nous arrivons à 14 h à La Tour Carbonnière, là où l’on quitte le canal  pour rallier le centre ville d’ Aigues Mortes  à 4km . Nous retrouvons enfin le bon vieux bitume et du même coup bagnoles et camions qui nous frôlent les gambettes . A 14h 30, nous nous faisons servir un petit repas accompagné d’un rosé bien frais qui nous requinque un tant soit peu . Puis à 17 h, c’est le départ vers la chambre d’hôte où l’on se tape encore une dizaine de kilomètres . Au fin fond d’une allée, longeant les vignes et loin du monde, on découvre le gîte de Madame Garcia qui ne mérite absolument pas le détour . Du rudimentaire où l’on assure juste le minimum ! Il me faudra revenir une prochaine fois sur ces chambres d’hôte où il y a beaucoup à dire . Il me faudra bien allumer tous ces harpagons qui vous font parfois de leur cabane à outils une chambre à coucher. J’aimerais bien après la douche dormir tout de suite, mais c’est sans compter sur les us et coutumes de l’ami Michel . Le casse croûte de l’après midi ne suffit pas et il nous faut aller de nouveau nous sustenter cette-fois ci au Grau du Roi . Nous partons à pied pour 8 km aller retour sur l’autoroute, marchant derrière la glissière de sécurité . Il y aura du suspense sur le retour sous les étoiles , surtout quand on sait qu’un piéton ne possède qu’un quart d’heure de survie en marchant au bord d’une telle route . Je ne m’étendrai pas sur le retour à Fourques qui en a rajouté une couche . Pour fuir quelques temps ce canal qui me gonfle, nous avons emprunté quelques temps les petites routes départementales qui m’ont redonné un peu le moral . Puis à Saint Gilles, on a regagné le chemin de halage comme s’il nous rappelait à l’ordre et à son bon vieux souvenir . A peine avons nous rejoint ce parcours du combattant que mon pneu  arrière cette fois ci a rendu l’âme . Qui dit pneu arrière dit décrochage des sacoches, grosse merdade et gros piquage des moustiques vampires . Mais  Michel vous dira que tout cela s’ajoute au pittoresque de la balade . Voilà un garçon qui,  s’il se trouve enfoncé dans la merde jusqu’au cou, saura positiver en clamant qu’on a encore de beaux jours devant nous puisque la bouche émerge . Pour ne pas être en reste, il finira lui aussi par y laisser une chambre à air . Vers 17 h, ce fut l’arrivée chez les amis qui nous attendaient pour nous offrir le gîte et le couvert réparateurs  . Je me dis que finalement le vélo a du bon quand on en descend . La soirée fut à nouveau mémorable autour de cette table d’hôte dont je ne peux vous communiquer l’adresse puisqu’on y est reçu que sur invitation .

 

J’écris ces lignes de chez moi entre deux périodes de sommeil qui redonnent vie à mon corps meurtri et à mes nerfs à fleur de peau . L’année prochaine je m’essaierai peut-être au Canal du Midi . Il faudra quatre jours d’expédition mais on dit le parcours plus féerique et plus gratifiant . On dit aussi que quand on est maso, c’est pour la vie ! 

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