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Blog AMERTUME
21 novembre 2007

LA PLANTE QUI TUE

Nepenthes-rafflesiana.jpgOn connaît les pouvoirs des plantes d’appartement tueuses d’insectes mais on ignore souvent comment se déroule le processus de l’acte meurtrier . Pour piéger les petites bestioles, les népenthès, plantes à urnes connues par les initiés sous le nom de « nepenthes rafflesiana » sont des plantes qui piègent leurs malheureuses victimes dans leurs urnes sans leur avoir laissé le temps de passer par l’isoloir . Si d’autres de ses  collègues telle que la dionée se contentent de les ingérer après glissement dans leur calice, le népenthès lui, procède par des moyens plus pervers . Des chercheurs du CNRS viennent de découvrir que les parois de l’urne du népenthès  sont recouvertes d’un liquide viscoélastique assez ressemblant à de la morve . Ce liquide est formé de filaments collants dans lesquels l’insecte s’empêtre jusqu’à ne plus pouvoir bouger. Comme dans les sables mouvants, plus il se débat, plus il est pris au piège. Cette histoire n’est pas sans me rappeler la  Mémé Bonnardon qui habita près d’un siècle  la ferme des Chaloins au hameau des Burnes dans le Beaufortain .  La salle commune était toujours envahie de mouches qui s’agglutinaient sur les fromages de chèvre séchant sur les claies. Les serpentins en papier collant suspendus au plafond ne suffisaient pas à exterminer ces colonies de diptères, muscidés ou calliphores. Peu farouches,ces mouches  allaient même jusqu’à se sustenter au nez et aux moustaches de Mémé Bonnardon . Il faut dire que cette brave femme avait toujours la goutte au nez et la bave abondante en raison de l’absence de ses incisives. Et bien croyez vous qu’elles en mouraient ces bestioles infectes ? Elles s’engraissaient au contraire car les fluides émanant de la bonne vieille, avaient ce goût sucré des bonbons fourrés à la sève de pin dont elle raffolait . Je pense avec une certaine nostalgie qu’un ou deux népanthès  auraient bien eu leur place aux Chaloins et qu’ils auraient su régler leur compte en mois de deux à ces ignobles bêtes qui passent sans discernement de la merde à la confiture .

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