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Blog AMERTUME
11 juillet 2008

DE L'ORAGE DANS L' AIR

Anita : Voilà que le 14 juillet arrive à grands pas ! J’me sens pas plus que ça l’âme patriotique !

Camomille : Tu m’étonnes ! Tu voudrais tout de même pas qu’on aille complimenter l’armée française ! A la rigueur le feu d’artifice si la patronne veut bien nous y emmener.

A : Demain, le Tour de France part de Figeac ! Y savaient pourtant pas qu’on allait habiter ici quand ils ont tracé leur boucle. Sûr que la patronne va nous amener au départ ou peut-être dans la première côte à proximité.

C : Oué! Ça me botterait bien ! J’adore cette ambiance ! Les filles qui te jettent des porte clés et des tas de babioles. Et puis les couleurs des maillots, l’odeur de la pommade qui émane des mollets des coureurs , les mannequins géants perchés au dessus des voitures.

A : C’est vrai, c’est une atmosphère particulière. D’autant plus que maintenant y a plus vraiment de leader ! On se moque un peu de savoir qui va gagner. Le spectacle est sur la route.

C : Dis moi, pour en revenir aux histoires bêtes en cours, qu’est-ce que tu retiens de l’actualité ?

A: Justement, à propos d’Ingrid, je trouve que la magie est passée. Tu t’rappelles comme on était émues toutes les deux le soir de sa libération ! On était même au bord des larmes !

C: Oué! Le soufflé est retombé! C’est bien nous ça ! On exulte, on s’emballe, on sanctifie à tout va et puis après tout redevient banal, tout s’éteint !

A : Faut dire que le premier soir, pour nous elle devenait un mythe,  une icône presque. Et puis les jours qui ont suivi, on s’est vite rendu compte qu’on la prenait en otage une deuxième fois.

C : Tout à fait d’accord avec toi! Une prise en otage sans douleur mais une prise en otage tout de même. On se l’est tiraillée comme jamais et maintenant elle est redevenue un accessoire du pouvoir en place. Bonjour tristesse !

A : Et puis une pincée de  légion d’honneur pour recouvrir le tout et on porte jusqu’à ébullition. Il est des symboles qui finissent d’en être quand les profiteurs les récupèrent à leur compte.

C : Dis moi? Le départ de Pauvre d’Armoire ! Qu’en penses-tu ?

A: J’en pleure ! Lui le défenseur de la veuve et de l’orphelin, le champion des causes justes, le pourfendeur des injustices ! Qu’est-ce qu’il va nous manquer !

C: Bedouille! Les gens qui nous lisent sont fichus de te croire! Il va pas nous manquer vu qu’on l’regardait jamais. Il était interdit de séjour chez la patronne et là dessus, on lui a toujours donné notre bénédiction.

A : D’ailleurs, c’en est presque fini des infos à la télé dans cette maison ! Internet nous suffit ! On prend l’info brute de décoffrage et on la traite comme on veut ! Avec nous, les stars du paf n’ont pas d’avenir !

C :T’as vu un peu le foin qu’elle a déclenché Ségolène ! Elle a toute l’Union des Mal Pondus sur le dos ! Y s’défoulent comme c’est pas possible !

A : Oué ! C’est trop bon ! J’suis à fond avec elle ! Il faut qu’elle rentre dans le lard d’Elvis ! Y en a marre du consensus mou des socialistes politiquement corrects ! Si c’est pas elle, je file chez Bayrou ou chez Bezancenot !

C : Ces histoires de cambriolage tout de même ! J’sais pas si elle a bien eu raison d’en rajouter ?

A: Je veux ma nièce ! A sa place je f’rais pareil ! Si on me piquait une petite culotte sur l’étendage , j’accuserais Elvis. Ce type là ne m’inspirera jamais confiance !

C: Est- ce vraiment raisonnable de s’opposer systématiquement ?

A : Oué ma nièce ! Pas de quartier ! Tant que ce pays laissera autant de monde au bord du chemin, pas question pour moi  de jouer les complaisantes ! J’ traite pas avec les pourris !

C : Et quoi ! Ton courroux n’a –t-il pas eu son cours ? Peut-on haïr sans cesse et punit-on toujours ?

A: Ça y est ! Voilà la minute de poésie de Melle Camomille !

C: De la tragédie, ma chère ! De la tragédie !

A : Allez ! Humons l’air du soir pour redonner à notre âme, une douceur divine !

C : J’veux pas te contrarier mais avec ce vent d’ Est on se prend dans le bec toute l’odeur des poubelles !
A : Ne partons pas sans saluer l’ami Armand ! Il s’est finalement installé à Castres.

C : Quelle bonne idée il a eu là ! Au moins là-bas, on lui cassera pas les couilles !

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