LOC...
Anita : Bon ! L’été touche à sa fin. Bientôt le gaulage des noix !
Camomille : Pour ce qui est des noix, pas besoin d’attendre l’automne !
A : Il y a les pommes aussi! Faudrait voir à pas les oublier !
C : Bon! On est pas au salon de l’arboriculture. Faudrait se rappeler qu’on est des politologues avant tout.
A : Des sociologues d’abord ! Mais je vais commencer notre chronique par ce Vil Pain qu’on a entendu sur RTL . Ce type m’a carrément écoeuré.
C: Sûr que dans la fourberie, on fait pas mieux ! Il a carrément encensé Elvis Lapoisse.
A: Oué ! Il a oublié tous les coups bas que lui a fait Sa Petitesse. Celui qu’il traitait de nabot au temps de Chirac est subitement devenu un type formidable et plein de talent. Ils ont l’un pour l’autre une profonde estime et il décèle chez le président un savoir faire inégalé.
C: Il faudra songer à ce Vil Pain quand on décernera en fin d’année le Prix Cactus. Je pense qu’en contrepartie, Elvis a dû lui promettre quelque chose.
A : Tu m’étonnes ! Cette espèce là mange à tous les râteliers! Il faut bien survivre !
C : Beurk ! Ce corbeau blanc n’est finalement qu’un poltron sournois avec du jaune devant et du marron derrière. Ça m’inspire que du mépris !
A : T’as vu qu’Elvis a grignoté quelques points dans les sondages ?
C: Oué ! On en connaît la cause. Dix âmes de perdues, trois points de retrouvés !
A: C’est malheureux de parler ainsi, mais tu as raison ! Dans un pays qui se respecte, on devrait demander des comptes pour des vies perdues, et là, c’est tout le contraire. Jusqu’aux bignoles de la télé qui s’émerveillent en voyant que le président commence à endosser dignement le costume. De la minute de silence et de la sonnerie aux morts, ça te requinque les losers ! De quoi gerber !
C : Des parents qui voient partir bêtement leurs fils de vingt ans et on va leur seriner qu’ils sont tombés pour la France.
A : Une belle consolation que ça doit leur faire. Surtout qu’on vient nous expliquer maintenant qu’on aurait pu éviter le massacre avec une meilleure préparation.
C: Et d’autres spécialistes nous disent que là-bas, c’est une guerre impossible à gagner. C’est drôlement encourageant !
A: Allez , taisons notre rancœur et laissons les morts enterrer les morts. C’est trop loc !
C: Loc ? C’est un nouveau mot du p’tit Robert ?
A : Tu sais, la plupart des minettes mettent des « lol » à tout va dans leurs blogs . « Lots of laughing », que ça signifie ! Qu’on peut traduire par « trop drôle ». Mon « loc » à moi, ça veut dire : « lots of crying » et il faut comprendre par là : « c’est à pleurer », et crois moi, le loc, ça jamais été aussi actuel !
C : J’comprends mieux !On fait un p’tit bilan sur les Jeux ?
A : Pff ! Comme dab, les rapporteurs n’étaient pas à la hauteur ! Mais c’est vrai qu’on a apprécié l’athlétisme qui heureusement passait l’après-midi à l’heure de chez nous.
C: Quelles leçons de chauvinisme on a reçues ! T’as vu quand les concurrents des français se cassaient la gueule à la barre fixe et que les commentatrices s’esclaffaient de joie. J’ai trouvé ça lamentable.
A: C’est de bonne guerre ! Avec les gens qui manquent d’élégance, tu ferais le plein de médailles !
C :Une fois n’est pas coutume je veux cependant adresser un satisfecit à Patrick Montel qui aux commentaires de l’athlé a vraiment été un pro !
A : Oué ! Ce type là mérite une médaille ! Capable de s’intéresser à tous les sportifs, noirs, jaunes, blancs, africains, amérindiens, papous, nous faire vivre la noblesse de l’athlé et nous transmettre surtout de vraies leçons de vie ! Rien à voir avec tous ses collègues franchouillards qui n’en avaient qu’après la Marseillaise.
C : Et puis Nelson Montfort bien sûr et Diagana qui sauve l’honneur des consultants !
A : On viendra plus dire qu’on est que des cracheuses de venin ! Quand il y a de la qualité, on est les premières à le reconnaître !
C: On a pas vu beaucoup Laporte durant ces jeux ! C’est déjà une bonne chose ! On allait pas lui faire commenter une épreuve, ç’aurait été un désastre !
A: Ni la grosse d’ailleurs ! En la voyant, les pékinois auraient compris pourquoi les français étaient si nuls en athlétisme. Par contre, on a vu un tas de pique-assiettes venir chiner à l’œil aux frais de l’intendance.
C : Comme l’immanquable Douillet, celui qui donne dans le biscuit à la pub de la télé.
A : Ce type là s’y connaît en biscuits et en bon spécialiste des pièces jaunes, il a pas dû être dépaysé en Chine ! En tout cas, c’est une affaire qui marche. Tous ces consultants, ça doit coûter pas mal de fric. Finalement, les chaînes publiques sont pas si en manque que ça !
C : Les handballeurs s’en tirent bien ! Cent mille euros chacun ! Cinquante de la fédération, et cinquante du ministère des sports ! Multipliée par sept, la somme est coquette ! Heureusement que c’étaient pas les rugbymen car on doublait la mise ! Tu me disais que l’essentiel c’est de participer . L’essentiel, c’est aussi de passer à la caisse !
A : Et dire qu’on voulait les boycotter ces jeux ! Les sportifs ne voulaient plus quitter Pékin tellement ils y ont été bien reçus ! Comme quoi, ces Chinois ont le sens de l’hospitalité !
C: Pour finir sur le sport, y a cette fameuse équipe de Grenoble qui s’est retrouvée le temps d’une semaine en tête de la ligue 1 de foot !
A: Oué ! L’équipe des Japonais nous a fait une belle surprise ! Et puis on est revenu à la réalité. Elle pouvait pas assurer la comparaison avec le roi Lyon. J’ai bien peur que ça finisse par une inexorable descente aux enfers ! Loc !
C: Que veux-tu ? Japonais ou pas, Grenoble est le club le plus pauvre de l’élite. ! Le salaire de chaque footballeur atteint à peine les 50. 000 euros mensuels. Avec une misère pareille, comment veux-tu faire rouler le ballon d’aplomb ? Il finit par partir en couille ! Loc !
A : Oué ! Et puis ça va être la cacaphonie ! Des propriétaires japonais, un entraîneur serbo croate, des joueurs qui viennent de nulle part ! Si ça se trouve, le ballon est géorgien ! Il faudrait qu’ils se mettent à l’espéranto !
C : Euh ! J’veux pas être insolente, mais il me semble qu’on dit plutôt « cocaphonie »! La cacaphonie, ce doit être le bruit de fond qu’on entend dans les toilettes publiques ou dans celles de Féfé, notre voisin du dessus .
A : Bedouille ! La cocaphonie, c’est le murmure des bulles gazeuses s’éclatant sur les glaçons !Tu vas tout de même pas m’apprendre la langue de Molière ! Loc !
C: Je voudrais faire un petit retour sur le monde idiot visuel pour commenter ces petits changements qu’on a concoctés au téléspectateur. Et encore une fois, je vais me montrer positive. J’ai été enchantée de suivre les journaux du week-end présentés par Marie Drucker. De la classe, du naturel, du professionnalisme, et je la mets en tête de tous les prétendants.
A: Je souscris ! Elle les dépasse toutes et tous ! Même si on peut lui reprocher son nom, c’est une pro !
A : Qu’est-ce qu’on est généreuses ce soir ! Nos lectrices et lecteurs ne vont pas nous reconnaître !
C : En parlant de lecteurs, ils sont entre cent et deux cents à venir sur ce blog quotidiennement et parmi eux, près de quatre vingt fidèles. Crois-tu qu’ils nous laisseraient un petit commentaire. Quelle ingratitude ! Un simple petit bonjour nous suffirait ! On leur demande pas de nous faire la messe ou de se lancer dans des diatribes philosophiques !
A : C’est vrai ! Mais je ne pense pas que ce soit de l’ingratitude. La plupart qui ont l’immense honneur de rencontrer Gilren lui disent pourtant qu’ils ont pour notre rubrique les yeux de Chimène. Ils prétendent qu’ils ne voient pas l’utilité d’ajouter leur grain de sel !
C: Il ont peut-être peur aussi de faire des fautes d’orthographe !
A: Ils ont bien tord car on nez pas médisantes !
C: Un p’tit « coucou », un p’tit mot gentil ou une p’tite vacherie ne va pas les » écorcher ! C’est fou ce que les gens ont du mal à communiquer ! Loc !
A : J’vois au moins que t’as retenu la leçon ! T’auras pas besoin de t’inscrire aux cours de rattrapage qu’on inaugure cette année à l’école!
C : Une nouvelle réjouissante et hilarante aussi ! Ces quatre gangsters corses qui ont fait main basse sur les 138 000 euros que trimbalaient avec eux quelques marins d’eau douce sur leur voilier.
A : Trop bon ! Pour une fois que les Corses ne donnent pas dans le pétard ! Quel coup juteux ! Il faut savoir prendre le fric là où il se trouve.
C: Tu t’imagines que ce voilier était en rade du côté de Porto Vecchio avec dix hommes d’équipage pour neuf passagers !
A: On se demande a quoi servait le dixième larbin ? Et comment peut-on emporter une telle somme de fifrelins en mer ? Sûrement pas pour les distribuer aux sardines !
C : En tout cas, ces Corses là n’étaient pas des illettrés et ils savaient compter ! Je leur donne une médaille !
A : Bon ! Parlons peu, parlons bien ! Ce soir on a la tchatche ! On est intarissables !
C : Il fallait ça ! On part tout de même deux semaines en pleine Camargue avec la patronne !
A : C’est bien que le père Féfé ait fait appel à une aide ménagère ! Rosita qu’elle s’appelle et c’est tout un poème ! On en parlera une prochaine fois !
C: Oué ! C’est génial que Maman de Longeville ait pu se libérer ! Chez Ange qu’on va passer une quinzaine. Il est propriétaire d’une petite manade entre rizière et marais. Va falloir se gaffer des mouches !
A: Et surtout de ces salopiaux de moustiques ! Loc !
C: On vous enverra une carte postale si on en a l’occasion.On fera sûrement connaissance avec quelques grandes gigasses de flamants roses qui vont pas se priver de nous toiser de haut !
A : Je renifle déjà le marais salant !
C : Dis moi Tinette ? On parlait de la Corse. Tu veux pas nous en susurrer une petite ?
A : Il se fait tard Camomille ! On a assez donné ce soir !
C: Allez Tinette ! Fais toi pas prier ! Pousse nous une petite ritournelle ajaccienne !
A: Ah ! J’peux rien t’refuser !
♪ ♫
Là-bas près des côtes de France
Sur la mer immense
Au ciel du midi
Il est un vrai coin de paradis
Que je chéris
O Corse île d'amour ♪ ♫
Pays où j'ai vu le jour
J'aime tes frais rivages
Et ton maquis sauvage
J'ai vu des lieux enchanteurs
Pourtant au fond de mon cœur
Je t'appartiens toujours toujours
O Corse île d'amour♪ ♫