VOIR LE GRAU ET MOURIR

N’en déplaise aux culs pincés et aux chercheurs de Tropiques, le Grau sera toujours le Grau et ce ne sont pas les blancs becs de St Trop qui m’en feront démordre. Même le train de la SNCF s’y arrête, c’est peu dire ! Ne manquez pas le coucher de soleil sur le port et humez l’un des rares endroits encore à part peut-être Palavas les Flots où le varech exhale son essence parmi les effluves de gas-oil. Le port, à lui seul est un enchantement de lumière avec son pont piétonnier qui se lève à la demande pour laisser passer les embarcations de grandes tailles, ses barques aux multiples couleurs qui ramènent encore du poisson, et des pêcheurs rafistolant leurs filets.  Osez les intérieurs immédiats avec ses vieilles rues comme celle de Rédarès où sur le coup de midi, l’odeur du beignet cohabite avec les senteurs de melon et de merlan frit. Et puis ses plages bien sûr, immenses comme le Boucanet à l’ouest et celle de l’Espiguette à l’est  où accourent les bronzeurs à culs nus. Oh Grau du Roi ! Depuis ma première colonie de vacances il y a un demi-siècle, en passant par le temps des amours d’été  jusqu’à aujourd’hui, je t’ai gardé en mon cœur et je  t’aime pour le pire et le meilleur.

                                                                                     

 Sur la plage, les faiseurs de pâtés ont drôlement progressé!

Sur les berges du Vidourle, les pêcheurs sont au pastis et ont mis les gaules en pilotage automatique.