QUE DU BONHEUR
Ne vous cassez plus la tête et arrêtez de broyer du noir ! Si votre voisin d’à côté est heureux, vous allez le devenir vous aussi incessamment sous peu. Le bonheur serait contagieux. C’est ce que révèle le très sérieux « British Medical Journal » . Les chercheurs Nicholas Christakis, de la Harvard Medical School, et le professeur James Fowler de l'Université de Californie à San Diego ont établi que des groupes de gens heureux et malheureux se constituaient selon des critères de proximité sociale et géographique. Ces petits génies ne réfléchissent pas à moitié. Ils vont jusqu’à préciser que la probabilité qu'une personne soit heureuse augmente de 42% si un ami qui vit à moins de 800 mètres le devient lui-même. Ce chiffre passe à 25% si l'ami vit à moins de 1,5 km, et il continue de décliner à mesure que l'éloignement croît. Il en va de même pour la débine et on peut tout aussi bien s’attraper du malheur s’il rôde tout près de chez vous. Nicholas et James émettent cependant une restriction dans le fruit de leurs trouvailles : la contagion du bonheur n’existerait pas entre collègues de travail. En clair, même si vous frôlez toute la journée au bureau ou à l’atelier un type baignant dans le bonheur, le virus ne passera pas. Comme quoi cela confirme l’idée qu’on ne devient pas heureux par le travail, à moins peut-être d’aller bosser le dimanche , jour de repos et de paix. Toujours est-il qu’à la lecture de cette étude, je décide dès aujourd’hui de fuir et surtout de tenir à distance respectable tout individu imprégné de quelque spleen que ce soit, les neurasthéniques, les rabat joie, les mélancoliques, les victimes de la crise, les grabataires agnostiques, les aigris, les désabusés, les enragés ou autres porteurs de schkoumoune. Je ne veux que du bonheur !