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Blog AMERTUME
5 mars 2009

LE TERRAIN ÉTAIT GLISSANT

 

le terrain

Les sports de glace m’ont toujours laissé froid. Mercredi soir, c’est pourtant avec une certaine curiosité que j’ai répondu à l’invitation de Michel pour assister à la rencontre de hockey entre Grenoble et Strasbourg. Il y a un siècle de cela, du temps où je faisais le potache à Villard de Lans, j’allais avec les copains encourager les joueurs du cru qu’on appelle encore aujourd’hui les Ours du Vercors. Nous y allions avec les clarines à vaches pour chauffer la glace et  nous assurions le spectacle, debout , derrière les barrières . Nous ne voyions pas grand chose des rencontres, plus occupés à draguer les filles et à se torcher le vin chaud.  Hier soir, c’était place assise dans la tribune B, à la nouvelle patinoire de Grenoble  ayant succédé à l’ancienne du Boulevard Clémenceau, théâtre des Jeux Olympiques de 1968, là où la belle Peggy Flemming virevolta avec magie dans son programme de danse artistique. Le hockey, c’est tout de même spécial ! Six joueurs de chaque côté avec leur gardien et quinze qui attendent derrière les barrières pour assurer l’alternance. Chaque équipe compte donc 22 joueurs. Ce ballet d’entrées et de sorties est drôlement bien rôdé car il faut bien sûr éviter le surnombre. Il y a aussi les minutes de pénalité qui vont par deux et qui voient le joueur concerné sortir en pénitence. Si le gardien est pénalisé, il doit sortir lui aussi et la cage reste inoccupée le temps de son expulsion. Parlons-en de la cage ! Elle est si étroite que les points se font rares. Je suggère au passage aux fédérations internationales de l’agrandir de moitié. Les scores s’en retrouveront moins stériles. Et puis, dans la cage en question, il faut faire rentrer un palet que les joueurs se disputent avec leurs crosses respectives. Le jeu dure une heure effective mais il est divisé en trois tiers temps qui permettent au spectateur d’aller vaquer à différents besoins. Pendant ce temps, on retouche un peu la glace et le club se fait un peu de monnaie en vendant les bricoles habituelles. Il y a aussi les arrêts de jeu pendant le match, et le speaker en profite pour chauffer l’ambiance. Il fait lever l’assistance, la fait s’asseoir comme à la messe dominicale. De courtes musiques viennent ponctuer les arrêts de jeu et de très jeunes  pom pom girls se déhanchent en agitant des  fanfreluches multicolores. Je soupçonne d'ailleurs un bon nombre de vieux vicelards ayant fait le déplacement exprès pour les mater. Ce n'est tout de même pas ce mini camembert glissant sur la glace qui attire la foule à lui tout seul. Et puis il faut dire que comme à l'ordinaire, il y a ceux qui paient leur place et ceux qui rentrent gratos. Soit parce qu'ils ont été invités par le club ou soit parce qu'ils ont gagné leur place en achetant un paquet de lessive. Cela explique le fait que peu de fauteuils restent inoccupés.  J’allais oublier ! Il y a le coin des supporters ultras qui accompagnés par la grosse caisse reprennent jusqu’à l’aphonie leurs refrains d’encouragement appris par cœur pour la saison. Si vous êtes à l’opposé d’une cage vous ne verrez pas le palet y rentrer. C’est trop loin et le palet est trop petit. Vous devinez que le but est marqué pour les locaux  quand la salle se lève et hurle. Cette petite foule, elle hurle aussi quand l’arbitre pénalise un de ses joueurs. C’est systématique et Michel m’explique au passage que c’est la tradition. Ce doit être pareil à Strasbourg ou sous d’autres cieux tant le chauvinisme fait partie intégrante d’une rencontre sportive. C’est devenu la culture du supporter. J’ai le temps d’observer la salle car elle est en pleine lumière et puis il faut bien le dire,  parce que le spectacle sur la glace n’est pas très folichon ! Sur soixante minutes de jeu, je n’y ai vu qu’un petit  tiers d’intéressant. Peut-être que ces deux équipes ne sont pas d’un excellent niveau ? Les spectateurs sont des habitués et beaucoup d’entre eux ont dû prendre un abonnement pour l’année. Les enfants et les ados sont rares, peut-être parce que demain y a école, mais peut-être aussi parce que c’est pas leur truc. Les seniors par contre sont bien représentés. On est entre initiés, et le spectateur égaré que je suis se demande ce qu’il fait là. J’ai du mal à participer, et moi, le Grenoblois pure souche, je ne hurle pas avec les loups. Je ne vous l’ai pas dit ! Les joueurs grenoblois ont pour nom « Les Brûleurs de loup » et peu me chaut que ça rentre d’un côté ou de l’autre.  Si ce n’était la gentillesse de mes deux hôtes qui m’ont mis le billet en main, je serais sorti dehors pour aller lorgner les massifs de Chartreuse et de Belledonne se dessinant dans le soir. Au fait ! Grenoble l’a emporté hier soir par trois buts à deux. La veille, c’est Strasbourg qui avait raflé la mise par cinq buts à deux. Il s’agissait des ¼ de finale de la ligue Magnus. Je m’étais tout de même renseigné avant de venir ! On est un pro de l’info ou on ne l’est pas !

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