LE TOUR RANCE
N’étant plus fidèle au Tour de France comme autrefois, j’ai tout de même voulu regarder l’étape Pyrénéenne menant à St Lary Soulan. Quelle chiantise ! C’était plutôt St Lary saoulant ! Un spectacle à vous faire repiquer à la sieste une seconde fois. Le gros balourdeau de service, Adam qui nous les brosse, toujours en train de jacter dans le vent et qui se met en transe dès qu’un Français s’échappe 15 m devant le peloton même si c’est seulement pour aller pisser contre le talus. Plus chauvin que lui, tu meurs ! Il nous confiera cependant à l’issue de cette étape que le vainqueur du jour, un Polonais, a rencontré sa petite amie au mariage de sa sœur. Des infos comme celles-ci, faut pas les louper ! Il y a aussi à ses côtés l’ancien coureur Jalabert, plus blanc que blanc et qui jure sur sa propreté de toujours et puis n'oublions pas l’éternel Papy Jean -Paul, en congé de sa maison de retraite avec l’encyclopédie sur les genoux pour nous décrire le roman et le gothique des églises rencontrées. A part les paysages de France traversés, seule touche positive de la chose, rien de rien ! Aucune chute spectaculaire avec un coureur qui remonte du ravin accroché aux cailloux, le visage ensanglanté et le vélo sur l’épaule, plus de descente de flics dans les hôtels pour y traquer la seringue et inspecter les poubelles pour y déceler des cotons imbibés de raisiné ou des traces d’anabolisants. Et pour rajouter une large couche à l’ennui, les deux grands favoris de la course qui se font les valises après leurs chutes au début du périple. Du coup, on a un petit Italien en leader et une chiée de Français dans les dix premiers. Au royaume des culs de jattes, les unijambistes sont les rois ! Bordel de pédale, qu’on nous rende Armstrong avec sa trousse à pharmacie !