AUTANT EN TRANSPORTENT NOS CENDRES

A deux jours de la fête des trépassés, penchons- nous sur la crémation, sujet brûlant s’il en est. Quand je dis « penchons nous », pas exagérément non plus car avant l’heure, c’est pas l’heure ! A en croire les veilleurs de la planète, l’incinération des corps serait des plus polluantes et ceux qui pensent protéger le sous-sol et la pousse des salades en choisissant de partir en fumée n’ont pas pensé que se faire réduire à la portion congrue de 21 grammes impliquait la production de tout un tas de polluants. Pour un mètre cube de défunt, même si le cercueil est généralement rectangulaire, il se dégage200 mg de dioxyde de soufre, 100 g d’acide chlorhydrique, 100 g de monoxyde de carbone et 700 mg d’d’oxydes d’azote. Au-secours n’en jetez plus ! Et bien si, justement ! Car le pire du pire, c’est le mercure, et où qu’il est le mercure, et bien dans les appareils dentaires ! Comme si le défunt avait besoin de ses dents ! Avec l’option de l’enterrement on pourrait comprendre encore car ça peut aider à bouffer les pissenlits par la racine mais il vaut mieux y renoncer pour la protection de la nappe phréatique. De grâce, laissons les prothèses dentaires au vestiaire avant de partir ! En la matière, ce sont encore les pauvres qui donnent l’exemple. Les « sans dents » voulais-je dire, mais c’est du pareil au même ! Ils ont si peu consommé de leur vivant qu’ils ont moins pollué que les autres, et ce sont eux qui en quittant ce bas monde vile et ingrat apportent leur tribut à la protection de l’environnement. Tellement déglinguée qu’elle est, cette fichue roue de la loterie est finalement irréparable. Mais pour conclure, mes bien chers frères, mes bien chères sœurs, essayons autant se faire se peut  de mourir propre. Propre pour l’environnement, soit, et il faudra que les crématoriums fassent des efforts pour limiter les polluants, mais propre sur soi aussi, et c’est surtout pour ça que je demande solennellement  à mes proches de choisir pour moi la combustion. Pas question que j’aille dépérir six pieds sous terre. Il y va aussi et surtout de la protection de ma petite personne !