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Blog AMERTUME
9 décembre 2014

RETOUR AU LOGIS

RETOUR AU LOGIS

Camomille : Vous rendez-vous compte chères lectrices et chers lecteurs ? Du jamais vu ! 3 mois sans venir donner du bec ! Comme vous deviez vous morfondre en vos logis ! Z’avez peut-être pensé que nous avions filé en Suisse ou en Belgique ?

Anita : Ou que nous avions été licenciées par Gilren pour faute confessionnelle, ou qu’au pire nous avions rendu l’âme, qu’on ne nous a jamais prêtée d’ailleurs. Et bien, rien de tout ça ! Il faudra compter encore avec nous en 2015 si nous gardons nos plumes.

C : Qu’on vous explique notre si longue absence ! Il est arrivé une grosse couille à la patronne. Non pas qu’elle ait changé de sexe, évidemment, mais elle a été hospitalisée suite à une chute de l’escabeau en voulant changer le rideau du salon. Résultat des courses : le col du fémur méchamment pété et trois opérations successives, les deux dernières consistant à réparer la malfaçon de la précédente.

A : Roseline notre femme de ménage lui avait bien dit de lui laisser ça pour la prochaine séance, mais Maman de Longeville, têtue qu’elle est a voulu anticiper. Comme dirait un coureur cycliste inspiré, à vouloir prendre de l’altitude, on finit par se payer un col, surtout à 89 ans.

C : Bref ! Plus de patronne à la maison, direction la pension ! Roseline était toute disposée à nous héberger, mais c’était sans compter avec son idiot de mari, un type un peu rétréci du bocal, homophobe, sympathisant lepéniste et surtout pour notre malheur, platycéridophobe.

A : Il avait peur de passer pour une andouille en notre présence ! Donc, le véto du coin a orienté Roseline sur un établissement religieux de la région, un couvent pour tout dire, oui messieurs-dames, ça existe encore, et nous sommes entrées dans les ordres à l’insu de notre plein gré, trois mois consécutifs.

C : Du coup, étant donné la pauvreté de l’équipement informatique, nous avons été réduites au silence comme les frangines de la maison. C’est la bonne à tout faire qui avait la charge de nous fournir le viatique quotidien, Denise Gigodon, une demi sœur si l’on peut dire, puisqu’il semblerait qu’elle n’ait pas mis tous ses vœux dans le même panier, et c’est pour ça que ses consoeurs la traitaient en subalterne.

A : Oui, Denise, une demi-soeurette bien gentillette, mais un peu simplette il faut bien le dire, une fille qui venait plutôt de la campagne que de la ville. Elle restait en contemplation devant notre cage comme devant la Vierge Marie, et nous gavait le jabot avec des guiliguilis et des coucicoucis à n’en plus finir.

C : Ras le plumage qu’on en avait de la Denise, même si vous savez bien toutes et tous, que nous privilégions toujours l’humain. Faut tout de même un minimum de conversation !

A : Donc, silence radio pendant un trimestre, avec le murmure incessant des sœurs qui prient et qui psalmodient et le traînement feutré de leurs pantoufles sur les parquets cirés.

C : Oui, des sœurs qui prient, précisons-le et non des sœurs qui quêtent. Certains esprits bien intentionnés pourraient nous faire remarquer qu’on aurait pu profiter de ce séjour pour soigner notre âme et rentrer en grâce. Que nenni ! On a déjà vu le film et on n’allait pas nous la faire à coups d’encensoirs pour nous faire participer à l’Adoration, aux Laudes, aux Vêpres et tout le bastringue.

A : Surtout qu’à une période de notre pseudo retraite, on a pu ouïr des conciliabules entre les frangines qui évoquaient la situation familiale de Jésus. Des frères et sœurs à lui qu’on aurait retrouvés en ce temps- là, dans la nature. Déjà que la virginité de la maman était dure à avaler, elle a dû faire exploser le taux de natalité dans toute la Judée.

C : Le Joseph les a portées hautes ! Conciliant le bonhomme ! Non, que le lecteur se rassure, on n’a pas trouvé la sainte lumière durant notre séjour, à part peut-être celle des cabzincs, qui filtrait sous la porte quand les sœurs allaient à leurs besoins. Oui, tout près des chiottes qu’on avait installé notre cage, alors c’est peu de dire qu’on est aux anges de retrouver le salon douillet de la maison de Pouldreuzic.

A : La patronne est retapée comme au sortir de chez le raccommodeur de porcelaine. Sa convalescence a été longue, mais avec les bains de l’océan, et les massages aux algues vertes de Léon le kiné qui n’est pas manchot, elle a retrouvé toute son agilité. Et à part ça, nous direz-vous, qu’est-ce que vous retenez de la conjoncture, même si beaucoup d’entre vous n’en ont rien à agiter.

C : Il a fallu potasser l’historique trimestriel et disons- le tout net, y-a pas grand-chose pour figurer dans les mémoires d’Hérodote sauf si l’on excepte les mémoires d’alcôve de Valérie Trie-Les-Vers ou le retour de Paul Bismuth. Rien de nouveau à l’est, à part peut-être les tribulations de Poutine qui voudrait réinventer le jeu du Monopoly avec l’Ukraine pour décor. Maintenant, s’il garde la rue de la Paix, y peut y avoir de l’espoir.

A : Je t’arrête ma Mimille, je t’arrête ! Il y a eu tout de même de grosses intempéries où beaucoup de gens ont tout perdu. Alors, les petites histoires et les petites combines de notre petit personnel politique paraissent tellement dérisoires. Mais bon, contrat oblige avec les Editions Amertume, dirigées par notre irremplaçable et inestimable Président Gilren, nous continuerons à mettre à l’index en les désignant du majeur tous ces petits privilégiés qui ne sont en fait que des laquais baignant dans le salmigondis de ce petit pays qui les sustente.

C : Et que chacune et chacun sache combien il nous en coûte, escargounées et ratapouinées que nous sommes à rapporter tous les miasmes des uns et des autres surenchérissant de jour en jour dans la sinistrose. Comme disait récemment Gilren, ou plutôt comme on le lui réclamait, c’est du rêve, de la tendresse et à boire aussi qu’il nous faut, sans pour autant avoir le sourire béat des idiotes satisfaites. Tiens, la dernière infamie du jour ! On vient de libérer un otage, et avant qu’il ait remis les pieds en France, on se demande si on a sorti le chéquier.

A : Oui et que même, la morue de St Jean- de-Luz, hôtesse de l’air chez Air- Tunisie s’empresse de mettre son grain de sel puant dans cette histoire. Si c’était toi qu’on ait enlevée ma Mimille, je serais bien heureuse que d’une manière ou d’une autre on ait pu te libérer. Tu me vois aller t’accueillir avec Françounet sur l’aéroport de Villacoublay !? Un moment de légende que ce serait !

C : Moi pareillement, ma Nini, alors que si c’était cette mal pondue qu’on a gavée tant et tant à plein de postes ministériels où elle a brillé par sa nullité, je serais prête à payer pour que les ravisseurs la gardent. Et j’te ferai pas la liste de tous les indésirables que je braderais gratos, comme à une soirée de quête à la télé !

A : Allez, on reviendra ! La patronne a repris ses habitudes et elle va publier notre chronique incessamment sous peu. On explique vite fait pour ceux qui n’ont toujours pas compris comment de nobles Platycercidées comme nous, pouvons chroniquer. L’écriture vocale, tout simplement ! On parle dans un enregistreur, c’est ce qu’on sait faire de mieux, puis la patronne récupère la bande et la transcrit par écrit avec son logiciel de décodage vocal. Elémentaire Albert ! On vous dit bonne nuit.

C : On reviendra pour vous souhaiter nos bons vœux, la nuit du 31 décembre, peut-être depuis un lieu inhabituel. En attendant, holly nights and silent nights ! Gousse d' ail !

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