AUTO PARADISE
Pas plus tard qu’hier, j’ai vu sur un sentier une bagnole toute carbonisée et me suis demandé comment elle avait pu arriver là. J’ai pesté bien sûr comme vous l’auriez fait probablement vous aussi contre le salopard anonyme venu polluer le paysage et j’ai passé mon chemin. Et voilà que dans ma revue matinale des douceurs paradisiaques de ce monde, je tombe sur ces clichés de cimetières de voitures et que je suis sous le charme. Regardez un peu comment ces carrosseries d’un autre temps parviennent à communier avec bois et forêts. Que le créateur me fustige si je me trompe, mais il y-a de l’art là-dedans mon cochon et le salopard dont je parlais précédemment est forcément un artiste en devenir. Il faut seulement donner du temps au temps. On doit ces œuvres à un photographe allemand Dieter Klein, qui a parcouru le monde pour tirer le portrait de ces épaves. Mais attention, quand je dis « épaves », y-a de la marque derrière et bien retapées, elles doivent valoir leur pesant d’or. Pour les marques, je vous fais confiance, je n’ai jamais été un passionné de la bagnole.