LA BOUILLE À VALENTIN
Voilà dix ans que ce blog palpite, et jamais je n’ai évoqué le Patron des amoureux. Qu’il me pardonne, qu’il m’exauce, et en parlant d’os justement, des scientifiques Brésiliens ont pu lui reconstituer sa trombine à partir de la photo de son crâne exposé à la basilique de Santa Maria de Cosmedin à Rome. Quel bel homme ! C’est vrai que pour sa fête du 14 février, je n’ai jamais donné et ne m’y suis jamais épanché. J’ai regardé ça d’un œil lointain sans pour autant montrer du doigt les roucoulades des tourtereaux et me moquer de leurs soupirs énamourés. Le bijoutier, le fleuriste et le restaurateur y trouvent leur compte et c’est tant mieux. Mais bon dieu, qui parmi tous ces amoureux qui se pâment, connaît la vraie histoire du Patron ? Qui sait que cet homme de cœur fut exécuté au 3ème siècle de notre ère sous le règne de l’empereur romain Claude II, connu sous son nom de plante comme Marcus Aurelius Claudius Gothicus, et autrement appelé plus simplement Claude le Gothique. Ce salopard, comme ceux qui le précédèrent et ceux qui lui succédèrent n’appréciait pas trop que Valentin organise les épousailles des jeunes gens de l’époque, car un jeune homme marié n’avait plus trop le cœur à l’ouvrage de la guerre. Et il en maria des tas le brave Valentin, bien plus que dans la ville de Réno aux Etats-Unis, connue pour ses unions express. Emprisonné, avant que Le Claudius Anus Gothicus ordonne sa mise à mort, il est dit que des tas de jeunes de passage lui faisaient passer des petits mots ou des fleurs à travers les barreaux de sa geôle. La voilà, jeunes gens et moins jeunes, la véritable histoire de Valentin, et en cette journée du 14, avant de déposer vos cadeaux-surprises à côté du bol de café ou de Nesquik, ayez une petite pensée pour lui, ce serait la moindre des choses.
Le crâne de Valentin exposé à la basilique santa Maria de Cosmedin.