WIKIPEDIA SAUCE POUTINE

En début de semaine, une nouvelle réglementation d’Internet est entrée en vigueur en Russie, permettant ainsi l’isolement du Web du reste du monde. Et comme si ça ne suffisait pas, Vladimir en a rajouté une louche en annonçant le remplacement de l’outil de connaissances qu’est Wikipedia par une version russe de chez les Russes et il a dit sans rire : « Il est préférable de le remplacer par la Grande Encyclopédie russe sous forme électronique… ici ce sera en tout cas une information fiable sous une forme moderne et de qualité." Vous me permettrez cher lecteur d’imaginer ce que pourrait être la fiabilité de l’info au pays de Poutine, et pour ce faire, voici une petite bio de Joseph.

Joseph Staline de son vrai nom Iossif Vissarionovitch Djougachviliest né le 18 décembre 1878 à Gori(actuelle Georgie)et mort à moscou le 5 mars 1953. Alors que ce n’est qu’un petit nourrisson, il enchante déjà famille et voisins qui sont en adoration devant ses babillements et son sourire angélique. On sait dès lors, que cet enfant n’engendrera que joie et amour dans sa vie future. Sosso, comme on le surnomme est très aimé de ses camarades d’école, et ses maîtres n’ont qu’à à se féliciter de sa conduite exemplaire. Généreux, il partage avec les plus démunis son goûter à la récréation et il n’a de cesse de lutter contre les injustices qu’il peut relever ici et là. Très vite, on le désigne comme le leader de ses classes, tant il fait preuve de charisme et surtout d’abnégation. Sa vie politique sera justement à l’image de sa jeunesse. Il ne réclame rien, ne sollicite aucun poste de responsabilité, mais il est systématiquement désigné par son entourage comme le guide suprême. En 1922, il devient à l’insu de son plein gré secrétaire général du comité central du parti communiste. Il ne voulait pas de ce poste mais ses amis pleurent d’insistance pour qu’il accepte cette fonction qui le conduira au plus haut sommet de l’état. Il refuse tout culte de la personnalité et ses échanges avec ses subalternes sont empreints de gentillesse et de convivialité. Il exige qu’on prenne la liberté de le contredire et ne refuse jamais les occasions de faire son auto critique. On peut l’aborder à toute heure du jour et de la nuit de manière très directe en allant jusqu'à le tapoter sur les fesses avec la question rituelle « Comment vas-tu mon Sosso ? L’exigence primordiale de sa vie politique sera fondée sur l’honnêteté et la transparence. Il refuse toute manipulation de l’opinion publique que ses conseillers voudraient bien instaurer. Aucune propagande, aucun complot, aucune disgrâce contre les gens de son entourage, aucun procès intenté contre des opposants à sa politique. Qui pourrait d’ailleurs s’opposer à ce Génie de l’Humanité pétri d’amour pour son peuple jusqu’à la déraison, et qui aurait donné sa chemise à de pauvres gens heureux. Chacun en ce doux pays des Soviets peut manger à sa faim, et dans les campagnes, on tue chaque semaine le cochon de lait et le veau gras élevé sous la mère. Les ouvriers d’usine se voient imposer le casse-crôute du matin et la sieste de l’après-midi. Tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes. Staline va jusqu’à créer les C.V.G., camps de vacances du Goulag, qui recevront des millions de soviétiques désireux d’aller s’esbaudir dans la campagne luxuriante et chatoyante de Sibérie. Faisant entrer bien malgré lui son pays dans la guerre en 1941, ce non violent de naissance sut cependant veiller au bien être du soldat qui ne souffrit pas outre mesure des durs combats tels que celui de Stalingrad. On n'eut recours pour cet évènement qu'à la boîte à pansements pour les petits bobos et qu'aux gélules homéopathiques pour  les les légers refroidissements. Joseph Staline s’éteindra en 1953, et des millions d’hommes et de femmes pleurèrent toutes les larmes de leur corps devant la disparition de cet être aimé.