MONTCORNET MENACÉ MAIS MONTCORNET LIBÉRÉ
Franchement, la bataille de Montcornet, ça vous disait quelque chose avant que Macron aille traîner ses guêtres dans ce lopin de campagne, entre champ de betteraves et champ d’oignons !? Vous m’auriez dit, Marignan, Verdun, Bouvines, ça m’aurait parlé, mais celle de Montcornet, je l’avais pas dans mon disque dur. J’ai d’abord pensé à une bataille entre marchands de glace qui s’envoyaient leurs boules à la vanille dans la gueule pour des histoires de concurrence déloyale, mais la petite Histoire nous dit que le colonel Charles de Gaulle, à la tête de la 4ème division cuirassée, tenta avec ses troupes de repousser l’invasion allemande. « Tenta » dit-on, car l’affaire ne fut pas gagnée, mais bon, notre homme avait tout de même essayé. Comme dirait notre cher et immortel olympiste, l’essentiel, c’est de participer. Et c’est donc pour célébrer cet esprit de résistance que le président s’en est allé dans le coin pour nous transmettre son petit message mémoriel dont il raffole tant. J’ai déjà dit ici ce que je pensais de cette propension qu’a Manu, à la célébration, à la commémoration, à la décoration, à l’arrosage des chrysanthèmes, et je m’en suis beaucoup étonné, car jeunesse aidant, il aurait pu donner de grands coups de lattes dans la fourmilière et bousculer les us. Faut dire à sa décharge que s’il tombait le costume, beaucoup aussi lui reprocheraient et lui feraient un procès en indignité. Mais Montcornet, tout de même, laissez-moi vous dire que ça me touche une boule sans me faire bouger l'autre. Du coup, pour aider, je lui ai mijoté quelques prochaines visites à notre président cérémonieux. D’abord, en juillet prochain, un petit tour par Melun pour célébrer la mort du roi Robert II le Pieux qui y mourut le 20 juillet 1031 et ainsi annoncer un plan de relance pour l’industrie du meuble et de la literie. Et le 1er août, une visite s’imposerait aussi à Béthisy-Saint-Pierre où s’éteignit Sa majesté Louis VI le Gros ce même jour en 1137. Quelle belle occasion en souvenir de ce roi de sensibiliser le pays sur les dangers de l’obésité. Et puis, jamais deux sans trois, avec Macron on ne compte pas, pourquoi ne pas aller en la bonne ville de Soissons en mémoire de Clovis et du vase, pour porter les encouragements de la nation aux métiers de la poterie et de la céramique. Voilà largement de quoi se déconfiner !