SPIROUETTE ET GASTONNADE
Sur ce coup là et sans que j'explicite davantage, seuls les initiés du monde de la BD sont à même de piger mon montage. Mon confréronaute Géhèm, que je sais appartenir à ceux-là ne manquera pas s'il passe par ici de donner son avis averti sur la question . Pour les autres, il me faut pourtant en dire un peu plus à moins qu'ils aillent lire dans leur quotidien préféré ce qu'il en retourne précisément à propos de cet éternel Gaston qui a fait les beaux jours du journal Spirou. L'enfant de Franquin aujourd'hui disparu renaîtrait lui aussi de ses cendres à l'insu du plein gré de son papa, et c'est sous le crayon de Delaf , dessinateur Canadien bien connu notamment pour sa série " Les Nombrils" que Gaston reprendrait du service. Un peu comme si vous ou moi redonnions la vie à Tintin et le transportions en Corée du Nord ou ailleurs sans en demander la permission à Hergé. En ce qui me concerne, je dois dire que ce serait dans le domaine de l'impossible tant je suis manchot du crayon et du pinceau. La fille de Franquin, l'héritière qui veille à la propriété intellectuelle familiale s'offusque que Delaf veuille s'approprier les facéties de Gaston même s'il est parti pour en créer de nouvelles et l'affaire est donc portée devant les tribunaux. Le verdict est attendu pour ce lundi à venir et il faut s'attendre à ce que le rififi perdure au delà. Du côté de Delaf, on assure qu'on est dans le bon droit et que Franquin aurait cédé ses droits de son vivant, tout en exigeant qu'on ne touche pas impunément à l'esprit de son héros sans lui en référer avant.