ENTRE GUILLEMETS
Je supporte plus ! On peut plus suivre une intervention de quelque pélerin à la télé sans qu’il ou qu’elle fasse le crabe pour accompagner son propos. « Entre guillemets, entre guillemets … » Est-ce qu’on a des gueules de guillemets !?C’est vrai que l’expression ne date pas d’hier, mais aujourd’hui, on en abuse, on en use et ça m’use. Vous me direz que nul n’est tenu de poser son fessier devant sa télé, et que la zapette, c’est pas fait pour les cétacés. La zapette, je la manipule d’ailleurs avec rapidité et bien plus vite que Clint ne saurait le faire avec son Pistolet Uberti 1873. Il y a pléthore de couillons qui pérorent sur l’écran et vous pouvez leur barrer la chique en deux coups de cuillères à pot, mais les guillemets, ils vous arrivent en pleine gueule avant de crier gare. Même des intervenants crédibles s’en sont emparé, et à toutes les sauces. Amusez-vous à les compter un jour d’oisiveté, ou un jour de tsunami. « Le temps sera demain pourri entre guillemets… Poutine menacerait-il de faire péter la planète entre guillemets ? Vu la conjoncture, il va falloir prévoir pour cet hiver des caleçons molletonnés, entre guillemets… Le chef de cabinet a baladé ses mains sur le fessier de la secrétaire entre guillemets… » Et je vous en passe des bonnes et des meilleures ! Si un chat est un chat, pourquoi y mettre des guillemets ? On le dit ou on le dit pas, et y a pas à tortiller du pouce pour se moucher d’aplomb ! Et ils y mettent les doigts en plus pour mimer les guillemets, au risque de vous les ficher dans l’œil. Des crabes que je vous dis, des crabes !