PÉRIL JAUNE
La communauté chinoise en a gros sur la patate ou plutôt sur la pousse de bambou. Sans soutenir forcément les dirigeants de leur mère patrie, ça doit les gêner tout de même aux entournures de voir cette flamme olympique vaciller par le fait de quelques excités voulant être plus Tibétains que les Tibétains. Et puis aussi cette Raya Marade qui a le toupet de vouloir penser et s’exprimer sans l’aval de son maître . Le contremaître Nanard est obligé de la recadrer. Quelle impudence ! J’t’en ficherai des Droits de l’Homme ! Ces choses là, c’est juste bon pour les oisifs ! En attendant, les restos asiatiques tournent au ralenti ! Personne hier soir au Ginseng ! Et si les adeptes du chop-suey, des nems ou du sichan avaient quelque appréhension à retourner aux baguettes ! Allez donc savoir si par perfidie, les chefs de cuisine du Jiang Su, du Hunan ou du Fujian n’ont pas saboté le tofu, trafiqué le xiaolong bao ou le regan mian. Pour ma part, je suis à l’abri. Cette cuisine là ne m’a jamais convenu. J’ai toujours privilégié la tête de veau et le gratin dauphinois au Hong Sharou ou au chien de Kaiping. La seule petite exception qui pourrait me faire déroger à la règle et me faire rentrer dans leurs cantines , c’est l’alcool de Qingké. Seulement voilà, cet alcool là est fait à base d’orge du Tibet. Je ne voudrais surtout pas contrarier qui que ce soit et je me contenterai d’une petite poire.