LES COLOMBINS DU PRÉCOLOMBIEN

Les archéologues n’ont plus rien à faire de nos vieux os . Ils travaillent depuis longtemps avec les crottes de l’humanité, celles qu’ils appellent les coprolytes. Ils trifouillent et ils farfouillent et n’ont pas peur d’y mettre la main dedans. C’est ainsi que quelques  aventuriers scatologiques viennent de découvrir dans une grotte de l’Oregon aux Etats-Unis des excréments humains fossilisés vieux de 14. 300 ans d’origine Asiatique. Comment leur science leur permet-elle de localiser ainsi les poseurs d’étrons? Etaient-ils quelque peu jaunâtres et légèrement bridés pour les distinguer des étrons Européens ?  On est beaucoup plus sérieux chez ces savants là et on ne se contente pas d’approximations ! L’analyse des fragments d’ADN conservés dans les coprolithes humains a révélé deux types génétiques appelés A2 et G2 qui caractérisent deux des quatre populations amérindiennes et que l’on retrouve chez certaines populations sibériennes, mais dont on ne trouve aucune trace dans les populations européennes. Cette découverte confirme l’hypothèse d’un peuplement de l’Amérique par des chasseurs nomades d’origine asiatique, via le détroit de Bering . Elle rend en revanche plus improbable l’hypothèse avancée en 1998 par le paléontologue Dennis Stanford, qui suggérait que les Européens du solutréen avaient été les premiers occupants de l'Amérique du Nord via les iceberg qui dérivaient alors dans l’Atlantique glaciaire. A chacun sa merde donc , et rendons aux Sibériens ce qui est à eux. Quant à vous, promeneurs en forêt, sachez que lorsque vous aurez dans l’urgence déchargé votre fardeau, sachez que celui-ci, plutôt que de se confondre avec l’humus pourra  très bien se transformer en coprolyte et vous faire passer ainsi à la postérité.