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Blog AMERTUME
9 juin 2016

SOUS CAUTION

SOUS CAUTION
Je ne suis pas trop spécialiste en droit, et certaines bonnes âmes vous diront même que je suis légèrement tordu sur les bords. Voilà que jusqu’ici, je pensais à tort que le dépôt d’une caution pour une remise en liberté provisoire n’avait pas cours en notre pays et que ce gadget ne se voyait qu’en Amérique. Vous comme moi, dans les polars ou dans les westerns, avons été habitués à voir débarquer au commissariat ou chez le shérif un pourvoyeur apportant le pactole réclamé pour qu’on libère un malfrat emprisonné. Parfois, la somme demandée est exorbitante, mais comme chacun sait, le fric est et restera toujours le nerf de la guerre. Souvenez-vous du célèbre DSK, plus connu ici sous le sobriquet de Grosse Canne, pour qui il a fallu quérir des fonds plus que substantiels afin de le tirer des pattes de ses codétenus prêts à le violer sans préavis. Et voilà donc que tombe sur les téléscripteurs de la rédaction du blog Amertume cette info trouducutante. Emprisonné à Moulins dans l’Allier pour trafic de stupéfiants, association de malfaiteurs et blanchiment en bande organisée, un détenu, originaire du quartier Mistral de Grenoble devait verser la modique somme de 500. 000 euros pour recouvrer la liberté. Un challenge insurmontable me direz-vous !? Impossible n’est pas français ! En une dizaine de jours, la somme a été réunie en 1 000 liasses de billets de 500 euros et ce sont 29 personnes de ses connaissances qui ont apporté le pactole. C’est vrai que c’eut été trop pour un seul homme et la participation a été en moyenne de 17 000 euros et des poussières par tête de pipe. Le fond de leur tire lire en quelque sorte. Et que croyez-vous qu’il arriva ? Pensez-vous que les juges y ont trouvé à redire ? Que nenni ! Ils ont tiqué un court instant, se demandant d’où pouvait provenir l’oseille, supputant peut-être qu’il pouvait être le fruit du trafic, mais ils ont fait libérer le gus en question sur le champ. Stupéfiant, non !? Un peu comme si les complices d’un braqueur de bijouterie venaient payer sa caution avec une partie des diamants volés. Une partie seulement ! Faut pas pousser la justice dans le caniveau !

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