LE NONCE A LA MAIN ERRANTE
Voila trois fois que le nonce apostolique est pris la main dans le sac, ou plutôt la main au cul d'un paroissien ! Et ce n'est pas une once de main, mais la main entière, appuyée, qu'il prolonge plus longtemps que la durée d'un Pater Noster. Un nonce, comme vous le savez, mes bien chers frères et soeurs, c'est une espèce d'ambassadeur qui représente Sa Sainteté dans le pays où il est nommé. Et qui c'est ce nonce, ou si l'on préfère, cet ambassadeur de la main au cul, et bien c'est Mgr Luigi Ventura, qui n'a rien à voir avec Lino, qui lui, ne touchait pas au grisbi. Septuagénaire et un peu plus, il est en poste à Paris depuis dix ans, et il semble qu'il mette à profit la venue de fidèles italiens pour les mettre en confiance. Il y a donc eu des plaintes, mais le souci, c'est que Luigi bénéficie de l'immunité diplomatique, et qu'on ne peut pas l'arrêter et l'interroger sans la levée de ce privilège. Maintenant, ce n'est pas que je veuille lui sauver les fesses à cet éclésiastique, mais y-a tout de même pas le feu au cul le feu au lac ! Les fidèles sont des adultes, hommes principalement, et qui sont tout à fait en mesure de se retourner pour lui mettre une bonne beigne dans la gueule, à moins que.... Vous n'allez pas me dire qu'en dix ans Luigi n'en aurait palpé que trois. Y-a forcément des tas de fidèles qui ont laissé l'effet se faire sans moufter. On ne va pas lui couper les mains, tout de même ! L'essentiel est qu'on ne lui confie pas les enfants pour les séances de catéchisme. Le pape François serait peut-être bien inspiré de lui donner quelques bonnes tapes, sur les mains, évidemment, car il n'est pas question de réitérer le péché en soignant le mal par le mal. Inutile aussi de l'envoyer à confesse, car par les temps qui courent, il est bien difficile de faire confiance aux confesseurs. Pourquoi ne pas l' envoyer en mission dans un monastère qui donne dans l'artisanat, où il pourrait mettre la main à la pâte. On lui confierait l'atelier pâtisserie, et les mains dans la farine l'aideraient sûrement à résister à la tentation. Vous me direz, langues perfides que vous êtes, qu'en ces lieux, sous le tablier, l'agresseur pourrait bien devenir l'agressé. Alors, laissons cela dans les mains du Seigneur, qui heureusement demeurent impénétrables.